<L'Institut allemand Robert Koch (RKI) a publié des protocoles précédemment confidentiels à la suite d'une longue bataille juridique, révélant des informations qui remettent en question la réponse du pays à l'épidémie de grippe aviaire.
Les documents indiquent que le RKI est conscient que les confinements pourraient causer plus de mal que de bien et mettent en évidence les doutes concernant l’efficacité des politiques de masques obligatoires.
En 2020, le RKI s’est dit préoccupé par le fait que les fermetures sociétales pourraient avoir des conséquences néfastes, notamment une augmentation de la mortalité infantile. L’institut s’est également interrogé sur les fondements scientifiques de la mise en œuvre des masques FFP2 et a souligné la nécessité d’une communication transparente concernant de telles mesures.
Les documents publiés, qui représentent au total 2 500 pages, suggèrent que les responsables politiques allemands ont peut-être exagéré la gravité de la situation pour justifier des mesures restrictives. Cette révélation a suscité des appels en faveur d’un réexamen complet des politiques de Covid-19 de la part de l’ensemble du spectre politique, y compris des partis de gauche comme les Verts et des partis d’opposition comme l’Alternative pour l’Allemagne (AfD).
L’AfD, les Démocrates libres et les partis de la BSW préconisent une enquête plus approfondie qu’un simple « examen ».
Martin Sichert, porte-parole du groupe parlementaire de l’AfD pour les questions de santé, a insisté sur le droit du public à une information complète. Il a exhorté les autres groupes parlementaires à examiner les protocoles de l’équipe de crise du RKI et à collaborer à la mise en place d’un comité d’enquête sur le coronavirus.
Des virologues, dont Klaus Stöhr et Hendrik Streeck, ont critiqué la gestion de la pandémie par le RKI, notant des divergences entre les décisions politiques et les preuves scientifiques. M. Stöhr a appelé à un processus d’examen approfondi afin d’éviter que des erreurs similaires ne se reproduisent à l’avenir.
Le ministre fédéral de la santé, Karl Lauterbach, a réagi sur la défensive à ces révélations, exprimant ses inquiétudes quant à d’éventuelles campagnes de désinformation, mais rejetant les demandes de création d’une commission officielle chargée d’enquêter sur la réaction du gouvernement face à la pandémie.
Si certains Verts se sont fait l’écho des appels à une révision, soulignant l’importance de tirer les leçons des erreurs du passé, d’autres ont mis en garde contre la politisation de la question et ont insisté sur le besoin de transparence et d’inclusivité dans le processus de révision.
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